--> ODJ - DI#a-Mc/ß-3 dite "l'Affaire Mathilde".
Conseil d'Administration du vendredi 14 septembre 2007 - Deuxième session
Lieu : Quartier Général du SCQSGSB, dit "Le Syndicat", au coin de la rue des Caraïbes et du boulevard Magellan.Etaient présents à cette deuxième session : • Monsieur R., Président, Membre d'Honneur et Fondateur du Syndicat.
• Isabelle, Vice Présidente, Directrice des Ressources Humaines et Membre d'Honneur du Syndicat.
• Mathilde, Mc/ß-3.
• Gédéon, Mc/ß-4Ordres du jour :• Accueil des nouveaux membres.
• Délibération du projet DI#a-Mc/ß-3.Secrétaire de la séance : • Isabelle.[...]
Discours d'accueil de Monsieur R. :"Mesdames, Monsieur,
Je déclare officiellement ouvert notre deuxième conseil d'administration. Nous avons aujourd'hui la joie d'accueillir Mathilde et Gédéon dans nos rangs. Vous pouvez les applaudir. Ils en auront besoin.
Merci de votre attention."[fin du discours]
DI#a-Mc/ß-3 - Au commencement :Monsieur R. cède la parole à Mathilde. Celle-ci nous rappelle les motifs de sa présence : comme nous le savions déjà tous et toutes, Mathilde déteste sa grand-mère. En quelques phrases simples et directes, elle nous expose son projet :
"Madame, Messieurs,
Je n'irai pas par quatre chemins. Comme vous le savez tous et toutes, ma grand-mère, ci-après nommée Yolande, est une vieille bique à la peau dure. Pourtant, ce que je vais vous demander est simple : je sollicite vos compétences particulières pour m'aider à réaliser un rêve de jeune fille. Ce rêve ? Tuer puis, dans sa plus simple expression, manger Yolande.
Voilà. C'est tout. Pour le moment."Gédéon s'empare aussitôt de la parole pour demander en quel honneur le Syndicat devrait satisfaire à un caprice de minette.
Monsieur R. lui rappelle que les échanges entre membres doivent rester courtois.
Gédéon s'empare aussitôt de la parole pour demander en quel honneur le Syndicat devrait interférer dans les affaires de famille de cette jeune fille inconnue qui, d'après ses sources, n'a aucune pratique cannibalistique.
Monsieur R. lui rappelle, d'une part, que le terme "cannibalistique" n'existe pas, d'autre part que tous les membres du Syndicat intègrent, de facto, implicitement, la Famille, et, enfin, que l'inexpérience de Mathilde sera chose résolue durant le week-end, laquelle résolution fera l'objet du plus ample présentation hors conseil d'administration.
Mathilde décide de se défendre et rappelle que, d'après ses sources (parce qu'après tout, les femmes aussi savent utiliser Google), les membres du Syndicat sont, dans un rayon de plusieurs centaines e kilomètres, les plus compétents, les plus mobiles et les plus discrets ; que de toute façon elle a un plan parfait et que, plus important que tout, "cannibalistique" n'existe vraiment pas.
Gédéon s'interroge. Si son plan est aussi bien huilé qu'elle le prétend alors, d'une part, qu'elle le présente, et d'autre part, qu'elle réalise elle-même. De même, pourquoi, depuis le temps, n'a-t-elle pas elle-même dévoré sa grand-mère ?
Monsieur R. se mouche dans un tissu de soleil vert.
Monsieur R. rappelle qu'on ne peut pas apprendre à cuisiner l'Humain en autodidacte.
Monsieur R. sursaute lorsqu'un pigeon vient s'écraser contre la fenêtre.
Monsieur R. suspend le conseil d'Administration et ordonne à tous d'être prêts pour un raid surprise pour vingt heures précises.
[Fin de la communication.]