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Le Syndicat des Cannibales


[Goûts et douleurs]

Her Sexy Circuits by Photophob ©


Mise en boîte by l'Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière ©


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[Actualités du Syndicat]
[CA n°2] L'affaire DI#a-Mc/ß-3
ODJ - DI#a-Mc/ß-3 dite "l'Affaire Mathilde".
[CA n°1] Conseil d'Administration - Bienvenue au Syndicat
ODJ - Discours du Président, Missions du Syndicat.

[Petits meurtres admis]

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Jeudi 13 Septembre 2007
Aujourd'hui, poisson
--> Vengeance is nothing without a fish


Oh non, pas encore !
Petit, mes parents tenaient absolument à me faire manger du poisson tous les vendredis. Pour faire comme les voisins. Qui eux-même faisaient comme leurs voisins précédents. Qui eux-même tenaient ça de leurs parents. Qui eux-même l'ont enseigné à tous leurs proches. Qui eux-même casse les pieds de tout le monde et ainsi de suite sans jamais s'arrêter.
Petit, mes parents voulaient absolument que j'en mange.
Ils se sont d'abord dit que c'était à cause du vendredi. Parce que le vendredi, comme tout le monde ne sait pas, j'avais sport. De quinze heures à dix-sept heures. Vu mon physique en fil de fer, il tombait sous le sens que ces longs après-midis de pluie, de boue, de coups de sifflets et de camarades de classe nus sous la douche à se fouetter et se mordre je ne sais quoi je ne sais où je ne veux toujours pas le savoir, bref, ces vendredis après-midi là, je les détestais. Pour mes parents "il se dépense tellement le vendredi après-midi... Après tout, un steak de thon pour un si petit garçon, c'est peut-être un peu trop."
Ils se sont alors dit que le jeudi serait une meilleure idée. Parce que le jeudi, j'ai cours de musique, que la musique ça rend léger, ça vide la tête. Que, puisque le poisson rendait intelligent (ils en sont toujours persuadés), c'était le jour idéal pour réoccuper les cases de cerveau vidées par la musique. Quelle bande de cons.
Mercredi, je n'ai jamais su pourquoi, c'était mercredi.
Vers ma douzième année, ils ont fini par abandonner leur lubbie du jeudi. Pour la déplacer au mardi. "Maintenant que tu as école le mercredi matin, il te faut une alimentation saine et digeste le mardi soir, qui t'aide à t'endormir sans te faire faire de cauchemars, qui t'aide à mieux te souvenir de tes leçons de mathématiques (à cette époque là, j'avais un prof horrible), etc, etc."
Et puis un jour, je suis parti de la maison. Comme si j'avais fait exprès de sauter ma quatrième et ma seconde pour fuir le poisson du lundi (je suis certain qu'ils l'avaient planifié et que, une année ou une autre, ils auraient eu recours à cette solution intime).

Ça vous intéresse, hein, de savoir comment je suis passé entre les filets !
Ça vous plairez, petits voyous, de suivre mes pas.
Et bien, vous avez de la chance : comme je suis quelqu'un de fondamentalement gentil et honnête, nous allons conclure un pacte. Prêtez-moi votre main, et je vous expliquerai.



[Papa, Maman, je vous aimais bien. Mais comprenez que c'est de votre faute, qu'il fallait que j'arrête ce carnage. J'espère que vous n'êtes pas trop serrés dans vos boîtes de fer blanc. Je vous dépoussièrerai dès que je retrouverai les clés...]
Ecrit par Gédéon, à 22:53 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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Mercredi 12 Septembre 2007
Je déteste Mamie
--> Crève, charogne !
Je déteste Mamie. Quelle pouffiasse. Et je pèse mes F.
J'ai rencontré le vrai Monsieur R. par hasard. Par "vrai Monsieur R.", je ne veux pas parler de l'épicier du coin (qui n'est même pas le mien), mais plutôt du passionné qui se cache sous la chemise à carreau. Une passion mordante et dévorante, il est vrai.
J'ai donc découvert le vrai Monsieur R. par hasard. D'autres appelleront cela magie de Google. Vous n'aurez qu'à trancher (si je puis me permettre). Il faut une dose d'ennui infinie (ou avoir regardé Derrick tout l'après-midi en zappant, de temps en temps, sur XXL) pour en venir à entrer "Monsieur R" dans le googlizeur de Google. Je déteste le porno mais c'est quand même ce que j'ai fait.
Révélation.
Me voilà.

Je déteste Mamie, presque autant que les slims (en fait, plus que les slims). Mais je l'ai peut-etre déjà dit. Je me suis toujours demandé comment crever la vieille, de façon discrète, mais la plupart de mes idées, inspirées des films américains, donnaient un résultat bien trop voyant. J'entends par là du sang partout et des tripes pendues au plafond. Quand ce n'est pas la maison entière réduite en cendre.
J'ai rencontré Monsieur R. de manière planifiée et j'ai épousé ses convictions, son alimentation.
Tout était programmé. Des boîtes de fer au décolleté.
Qu'ils le veuillent ou non, qu'ils "ne mangent jamais par vengeance mais toujours de manière gratuite et aléatoire", il m'en a fait la promesse. Vive le syndicat.

Tu vas crever Mémé.
On va te bouffer.
Ecrit par Mathilde, à 15:19 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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Mardi 11 Septembre 2007
Gédéon
J'ai un cousin, son prénom est Gédéon. Drôle de prénom pour un cousin, drôle de métier pour un Gédéon : assistant dans une chambre mortuaire. J'ignore la dénomination exacte mais, d'après ses descriptions, il fait aux cadavres ce que fait le boucher aux carcasses de boeufs, de porcs, de veaux, que sais-je encore (les esses en moins). Il faudra qu'il vienne ici pour nous parler un peu plus amplement de son rôle exact dans l'entreprise. Mon cousin a toujours évolué dans des milieux fascinants quoique passablement bizarres. Durant ses études de médecine, il s'était trouvé une place de gardien dans une morgue. "J'ai les cheveux longs mais cela ne m'empêche pas d'être très professionnels. Tous les soirs, pendant les horaires de travail, lorsque le dernier collègue est parti, je coupe mon portable et débranche le téléphone du bureau afin que nulle perturbation sonore, électro-acoustique ou magnéto-radioactive ne vienne troubler nos méditations et nos parties de poker décharnées. L'autre jour, une petite vieille décédée d'une crise cardiaque et une jeunette de quatorze (suicidée au rasoir, un truc horrible, très peu professionnel comme coupe) ont même insisté pour que nous tentions un strip poker. Heureusement, je..." répétait-il à qui voulait l'écouter, développant, modifiant à l'envie, à grands coups de scalpels et d'humour macabre. Il n'a malheureusement jamais pu finir sa médecine. Un infirmier, stasticien à ses heures, a établi que durant les heures de garde de Grégoire disparaissaient douze fois plus de cadavres que ne le voudrait la moyenne nationale. De là à le soupçonner de vol direct ou d'implication dans un trafic de morts... Grégoire a rapidement perdu sa place. Quelques mois plus tard, personne n'a fait le rapprochement avec lui lorsque la Police a retrouvé l'infirmier dans le Paris-Marseille et le Paris-Lyon... Quant aux cadavres... Même s'il y avait eu une enquête, je peux affirmer qu'il aurait été impossible de retrouver la moindre preuve. Juste qu'ils me manqueront, ces petits apéritifs... Entre mon cousin et moi, beaucoup pourraient se dire que nous sommes une famille quelque peu... spéciale et peu fréquentable. Et alors ? Mieux vaut être volontaire au Syndicat qu'inscrit de force par ses parents aux scouts. Et puis, nous n'avons jamais mangé personne. [Ah si.]
Ecrit par Isabelle, à 14:17 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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Lundi 10 Septembre 2007
Son nom est Mathilde et nous sommes Légion
--> Mademoiselle Yolande (2)
Mademoiselle Yolande est revenue ce matin ! J'aurais pourtant juré qu'elle était lycéenne et donc déjà rentrée, mais non. Elle s'appelle Mathilde et entre en première année de Droit. Etrangement, son histoire me rappelle quelqu'un.
Avant de venir me parler, elle a tourné une demi heure dans le rayon des produits en conserve. Il est vrai que ce rayon est des plus passionnants, de par sa diversité chromatique. Ses verts ocres, ses verts pois, ses verts chlorophylle, ses verts cheveux, ses verts pommes, ses verts durs, ses verts neutres, ses verts métalliques. Et la beauté toute abstraite de ses formes, ses cylindres plats, ses cylindres creux, ses cylindres en v, ses cylindres hauts, ses assortiments de cubes à faces rondes, ses assemblages en château d'Espagne, et son indécrottable film de poussière... Par bonheur, elle a évité le rayon surgelé, zigzagué le rayon bricolage pour (après avoir vérifier l'absence d'une éventuelle autre cliente dans l'épicerie) venir se confier à moi...

"Je sais qui vous êtes, vous savez, Monsieur le Président."

Ma gorge s'est nouée comme si je m'étais pris un rognon de zèbre entre les dents (en règle générale, j'apprécie peu). Comme le dirait un très bon ami : "Ces évenements nous dépassent, faignons d'en être les organisateurs !" Alors, je lui ai longuement expliqué que je l'avais, depuis longtemps, repérée (ce qui n'était pas faux), que j'envisageais de grandes choses pour elles (mais plutôt du côté de mon assiette) (bon, je confesse, aussi dans mon lit), de grands projets, de grands...
Une cliente est entrée. "Bonjour."
J'ai souri à Mathilde
Et j'ai cédé. Nous avions tous les deux compris qu'elle était devenue membre...
Ecrit par Monsieur R., à 20:40 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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Dimanche 09 Septembre 2007
Je déteste les dimanches
--> Mademoiselle Yolande
Aujourd'hui dimanche. Et comme tout le monde le sait, le dimanche est une journée de merde. Pourquoi ? Pour la simple raison que tout le monde ou presque est en vacances, moi non, que tout le monde a besoin de remplir qui son frigidaire qui son placard à balais, bref, de la bouffe, de la bouffe et du citrate de betaïne, ce qui mène inévitablement à l'encombrement continu et sans interruption de ma petite épicerie, avec pour corollaire la tête et les tympans saturés de carillons. Quelle idée à la con cette clochette électrique... On aura beau dire, travailler plu pour gagner plus, ça casse surtout les couilles. Moi, le week-end, je suis comme tout le monde : j'aime bien partir à la chasse ou en randonnée bucolique (j'entends bien par là en dehors des sentiers battus, à l'ombre des bosquets, là où le randonneur solitaire un peu imprudent peut avoir la chance de me croiser).
Alors pour m'occuper, je fais de grands sourires hypocrites à la clientèle (je suis, par ici, paraît-il, très sympathique comme bonhomme, très serviable, très disponible...) en me contentant de la dévorer des yeux.

Madame Yolande est une vieille femme toute moche, toute flétrie qui dispose d'un goût vestimentaire vraiment incertain. A en juger les insolites châles noirs à étoiles violettes qui drapent ses chandails de cachemire vert pomme, elle doit faire partie de ses adeptes du jeunisme qui, à quatre-vingts années passées, s'habillent encore chez H&M. Je ne suis, heureusement, pas encore assez pervers pour la scruter au point de discerner la trace d'un string (rose, of course) mais j'en mettrais quasiment ma main à couper. Ça me dégoûte.

Heureusement, Madame Yolande vient souvent avec sa petite fille (puisque cette dernière l'appelle "Mamie"). Depuis deux longues années, je cherche à percer le mystère de son prénom mais la vieille est trop charogne pour passer par une autre appellation que "Ma Petite" ou, lorsque je sens que la clé de mes troubles peut enfin être délivrée, il y a toujours une salope de cliente (en règle générale, Madame Josiane, nous y reviendrons) pour quémander mon aide. Pour moi, elle n'est donc que Mademoiselle Yolande avec ses adorables petites fesses, et sa jupe mi-longue, suffisamment volante, assez peu stricte mais toujours des plus agréable au regard (et je suppose au toucher). Je suis certain que cette petit est une grande sportive, je le devine à sa démarche élancée et dynamique, légère, comme si ses escarpins se contentaient d'effleurer le sol par intermittence. Je ne devrais pas être autant émoustiller par ces jeunes formes, mais que voulez-vous... Ces gambettes, je les dévorerais par nuggets de quatre. Sa langue, je la siroterais lentement dans une grande coupe de Martini frappé. Ses yeux, bleu monocorde, rejoindraient directement ma collection privée, celle dans laquelle je ne pioche qu'une fois par an, pour mon anniversaire. Petite friandise personnelle.

Monsieur Gilbert, ah, Monsieur Gilbert... Chaussettes à carreaux marron, bermuda crème et espadrilles rouges. L'idole des jeunes nonagénères du quartier. Tout un poème, tout un art, toute la manipulation subtile de la canne, du tour de poignet qui fouette l'air aussi bien que les mouches. Monsieur Gilbert et ses cinquante boîtes de pâté pour chat. Monsieur Gilbert et ses pastilles bleues, car, dit-il, "mon petit fils me garantit qu'avec ça, je ne serai jamais positif quand je soufflerai dans le ballon !" Alors qu'il n'a plus son permis depuis vingt ans (selon Madame Josiane, une fois de plus).

Au fond, je les aime bien mes clients. Mais quelle bande de cons.
Sauf Mademoiselle Yolande... Il me faudra la voir bientôt et explorer plus en profondeur sa délicate chair...
 
Ecrit par Monsieur R., à 17:00 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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Samedi 08 Septembre 2007
Ma vie a basculé un 18 octobre à vingt-trois heures cinquante-deux
--> La main tendue
Je ne sais plus comment m'est venu le goût des Hommes. Je me souviens seulement qu'à l'école, j'étais fascinée par les récit de voyage de Magellan, de sa fin tragique, que j'ai connu les mêmes frissons la première fois que j'ai vu le Silence des Agneaux et un orgasme partiel la première fois que j'ai eu du sang dans ma bouche. Seulement, je n'avais que neuf ans, j'ignorais encore le terme d'orgasme mais le plaisir me dictait déjà cette évidence que je ne pourrai pas passer ma vie à me nourrir de mon propre sang.
Ma deuxième révélation a eu lieu peu après mon dix-huitième anniversaire. Monsieur R. et moi-même fréquentions les bancs de la faculté de Droit. Lui ambitionnait de devenir un grand avocat, moi, je n'en avais strictement rien à foutre, je me contentais de l'admirer, de loin. J'espère que tu ne te vexeras pas, mais tu étais beau, jeune, avec tes vingt kilogrammes en moins, tes cheveux courts, noirs de jais et ton sourire carnassier. Mais charmeur. Je ne veux pas savoir le nombre de filles qui ont connu le privilège de subir le rouge appétit de tes lèvres.

Ma vie a basculé un 18 octobre, à vingt-trois heures cinquante deux. Le soleil dormait depuis moins de deux heures et, jeudi soir oblige, le monde grouillant des étudiants nocturnes s'activait entre les petites rues et à l'intérieur des bars-usines, des bars-trinquettes, entre les poubelles pour vomir, sous les sombres porches pour s'embrasser. Une fois de plus, je revenais seule de mon bar préféré, à l'angle de Sainte Catherine et de la Devise. Les nuages s'écartaient de la Lune pour la première fois de la soirée au moment même où je franchissais le cap de la Victoire. Et je l'ai vu, balafré d'un trait de lumière grise, fantomatique, la bouche plus rouge encore que d'habitude, la chemise tachetée de sang, une main dans la sienne... Sans rien au bout. Ma tête a défailli mais mes pieds, eux, m'ont fait tourner dans cette ruelle tangente. Mon esprit a renoncé et ma bouche s'est entrouverte. Il n'y a eu qu'un "Toi ?..." et son regard s'est détendu en un pur délice amical. Mes oreilles ont vaguement entendues que depuis longtemps, il se demandait quand je le croiserai, que depuis la rentrée, il avait repéré cette lueur si particulière dans mon regard, cette manière de décortiquer aussi indifféremment les corps des filles et des garçons pour n'en conserver que la puissance des formes et l'émotion de la chair. C'est alors qu'il m'a tendu sa main (enfin, pas la sienne, celle qu'il tenait dans la main). Elle était encore chaude. Mais c'était comme pousser, pour la première fois, le vrai royaume de la vie.

C'est ainsi que j'ai connu Monsieur R. J'ai raté mon année, la faute aux trop nombreuses escapades nocturnes, j'ai changé de filière tout en restant dans la même université que lui, pour devenir, cinq ans plus tard, responsable des ressources humaines dans une petite entreprise locale. Quelle ironie. 
Ecrit par Isabelle, à 18:34 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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Vendredi 07 Septembre 2007
Le Syndicat des Cannibales du Quartier Saint Germain de la Section Bordelaise
--> Chez Monsieur. R
Au coin de la rue des Caraïbes et du boulevard Magellan, il y a une toute petite échoppe. Pour certains, c'est "l'arabe du coin", pour d'autres, juste un petit truc sympa où ils peuvent trouver de tout à toute heure et pour les habitués, c'est l'épicerie de Monsieur R. où on vend de l'alcool, des clopes, des fruits et même du beurre.
Monsieur R., c'est moi. Je ne sais plus depuis combien de temps je suis installé là et je m'en fiche un peu. Les affaires marchent plutôt bien et je m'en fiche royalement tant que les comptes ne passent pas au rouge. Je ne vis pas pour faire de l'argent. Non. Mais pour une toute autre histoire.

Je m'appelle Monsieur R. et, avant d'être l'épicier du coin, je suis le Président du SCQSGSB, autrement dit du Syndicat des Cannibales du Quartier Saint-Germain de la Section Bordelaise. Mais entre nous, nous disons juste "le Syndicat". C'est plus court, ça confère le charme des années de prohibition américaines et c'est bien plus facile à prononcer. Enfin, quand je dis nous, quand je parle de la SCQSGSB, je pourrais très facilement supprimer le QSGSB, puisque nous sommes les seuls à Bordeaux et parce que nous ne sommes que deux membres. Isabelle, une amie d'enfance et... moi.

Je m'appelle Monsieur R., je suis cannibale et très heureux de vous annoncer que, ce soir, aura lieu le premier conseil d'administration du Syndicat.
Ecrit par Monsieur R., à 17:50 dans la rubrique "[Petits meurtres admis]".
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